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Présentation du rituel japonais

A l’occasion des stages exceptionnels avec des maitres japonnais, vous allez représenter votre club ainsi que votre (vos) professeur(s) et l’enseignement que vous avez reçu.

Il m’est apparu utile de rappeler que c’est par un ensemble d’usages et de comportements que nous allons créer un Dojo (lieu de la voie) et que nous allons respecter le Sensei et les traditions du HOMBU DOJO (centre mondial de l’aïkido à Tokyo).


Le SENSEÏ n’est pas venu seulement pour enseigner de la technique mais pour transmettre la voie du fondateur Maître Morihei UESHIBA.
C’est un grand honneur d’être un SENSEÏ au Japon (littéralement : celui qui sait).

  1. Les spectateurs, les photos et les films ne peuvent être autorisés qu’à titre exceptionnel avec l’accord du SENSEÏ.
  2. Tous les stagiaires doivent arriver 30mns avant le début du cours et sur les tatamis 10mns avant pour attendre le Maître en Seiza, et mettre à profit ces quelques minutes pour un temps d’échauffement et de méditation. Le début et la fin de chaque cours sont un rituel fondamental. Ne jamais sortir du cours sans raisons grave. Ne pas boire, manger ou mâcher du chewing-gum pendant les cours.
  3. A la fin du cours, il faut attendre que le Maître ait quitté le tapis pour se relever et saluer son partenaire.
  4. Lorsque le SENSEÏ apporte un enseignement à votre partenaire ou à vous-même on se tient en position Seiza et on le remercie en le saluant correctement (en faisant attention de ne pas tourner le dos au kamiza, mur d’honneur).
  5. Pendant la démonstration d’une technique, on doit être attentif, en position Seiza, sans parler et sans se manifester d’aucune sorte. Les bras croisés ne sont pas admis dans la tradition japonaise.
  6. L’aïkido s’apprend par une pratique constante et répétitive et non par le langage. Il faut donc parler le moins possible. On n’appelle pas le SENSEÏ on attend qu’il s’occupe de vous. Si le SENSEÏ vous appelle comme UKE on le salue de sa place et après la démonstration au centre du tapis. Si le SENSEÏ donne des explications orales, Uke doit se tenir en Seiza en faisant attention de ne pas tourner le dos au kamiza et d’être prêt à intervenir dès que le Senseï lui fait signe.
  7. L’Aïkido est basé sur la philosophie de l’harmonie. L’entraînement ne doit servir ni à montrer votre expérience, votre force, ni à essayer de vous valoriser. L’égo et le machisme n’ont pas leur place en Aïkido.
  8. La relation SEMPAÏ / KOHAÏ (anciens-débutants) est très importante au Japon. Si les anciens seulement peuvent montrer aux débutants, ces corrections et ces indications doivent être réduites au minimum. Si les débutants ont des doutes sur le rituel ou la technique, les SEMPAÏ sont là pour les aider.
  9. L’Aïkido est un moyen de développement personnel, en entraînant son corps, l’esprit et la conscience, c’est pour ces raisons que l’attitude doit s’efforcer d’être respectueuse, sincère et modeste.
  10. L’hygiène n’est pas seulement bénéfique pour la santé mais également pour la discipline. Pensez à laver vos Kimonos et à vous munir d’une petite serviette pour vous essuyer pendant les cours. Si vous devez vous rhabiller, tournez-vous face au mur (vers l’extérieur des tatamis, sans se mettre face au kamiza) pour réajuster votre tenue ou vous essuyer. Ne pas s’essuyer pendant la démonstration du SENSEÏ.
  11. Il est du devoir du SEMPAI de montrer le meilleur exemple et de faire respecter les règles d’étiquette. Nous devons léguer aux futurs Aïkidokas ce patrimoine traditionnel sans altération.

Voilà quelques règles essentielles pour que le SENSEÏ se sente comme au Japon.

Merci de votre aide,
DENIS